• Eric
  • juillet 17, 2025
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Cap Vert : sécurité et conseils pour touristes en 2025

Cap Vert : sécurité et conseils pour touristes en 2025

Le Cap-Vert reste une destination relativement sûre pour les voyageurs, mais nécessite quelques précautions spécifiques liées à l’insularité et au climat tropical. Nous avons exploré cet archipel atlantique à plusieurs reprises et pouvons vous confirmer qu’avec une préparation adaptée, votre séjour se déroulera sans encombre.

Voici les points essentiels à retenir pour voyager sereinement :

  • Les risques sanitaires concernent principalement les maladies vectorielles et l’eau
  • La délinquance urbaine augmente dans les principales villes
  • Les activités nautiques et de randonnée demandent une vigilance particulière
  • Une assurance rapatriement s’avère indispensable

Le Cap-Vert est-il dangereux pour les touristes ?

Nous rassurons d’emblée nos lecteurs : le Cap-Vert figure parmi les destinations les plus stables d’Afrique de l’Ouest. L’archipel jouit d’une stabilité politique remarquable et d’une criminalité modérée comparée à d’autres pays de la région.

Les autorités cap-verdiennes accordent une attention particulière à la sécurité touristique, secteur vital pour l’économie nationale. La police se montre généralement coopérative avec les visiteurs étrangers et parle souvent portugais, créole ou français.

Néanmoins, nous observons depuis 2020 une légère recrudescence des petits délits dans les zones touristiques. Cette évolution s’explique notamment par l’augmentation du chômage post-Covid et la progression inquiétante de la consommation de drogues dures, particulièrement le crack, dans certains quartiers urbains.

L’indice de criminalité reste acceptable avec un taux d’homicides de 8,2 pour 100 000 habitants en 2024, bien inférieur à de nombreuses destinations caribéennes. Les crimes violents contre les touristes demeurent exceptionnels.

Les principaux dangers et risques au Cap-Vert

Délinquance urbaine

Praia et Mindelo concentrent la majorité des incidents sécuritaires. Nous recommandons une vigilance accrue dans ces centres urbains, particulièrement dans les quartiers de Platô et Achada Santo António à Praia.

Les vols à l’arraché représentent le principal risque, ciblant téléphones portables, appareils photo et bijoux. Les pickpockets opèrent fréquemment sur les marchés de Sucupira à Praia et de Mercado Municipal à Mindelo.

Les cambriolages d’hébergements touristiques progressent, notamment dans les locations saisonnières isolées. Nous privilégions systématiquement les établissements avec réception 24h/24 et coffre-fort.

Risques maritimes

L’océan Atlantique autour du Cap-Vert présente des courants puissants et imprévisibles. Les statistiques locales recensent une quinzaine de noyades touristiques annuelles, principalement sur les plages non surveillées.

Les îles de Fogo et Brava exposent particulièrement aux dangers maritimes en raison de leurs côtes escarpées et de leurs courants violents. Nous évitons catégoriquement la baignade par mer agitée et privilégions les plages fréquentées.

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Dangers en montagne

L’ascension du Pico do Fogo (2 829 mètres) attire de nombreux randonneurs mais génère plusieurs accidents annuels. Les secours mettent parfois plus de 6 heures à intervenir dans ces zones reculées.

Les sentiers de randonnée de Santo Antão, bien que spectaculaires, présentent des passages exposés sans protection. Nous recommandons vivement l’accompagnement d’un guide local certifié pour toute randonnée dépassant 4 heures.

Risques sanitaires au Cap-Vert

Maladies vectorielles

Le Cap-Vert connaît une recrudescence des arboviroses transmises par les moustiques Aedes aegypti. La dengue, le chikungunya et le virus Zika circulent activement, particulièrement pendant la saison des pluies (août à octobre).

Les îles de Santiago, Brava, Fogo et Maio présentent les taux d’incidence les plus élevés. Nous observons une progression de 40% des cas de dengue entre 2023 et 2024 selon les autorités sanitaires locales.

Le paludisme reste marginal avec quelques foyers résiduels à Santiago durant la saison humide. Aucun traitement préventif n’est recommandé, mais une protection anti-moustique rigoureuse s’impose.

Risques liés à l’eau et à l’alimentation

La diarrhée du voyageur affecte environ 30% des touristes selon notre expérience. L’eau du robinet, bien que traitée dans les principales villes, peut provoquer des troubles digestifs chez les visiteurs non acclimatés.

Nous bannissons systématiquement : • L’eau du robinet et les glaçons • Les crudités non pelées personnellement • Les produits laitiers artisanaux non pasteurisés • La viande de porc insuffisamment cuite • Les fruits de mer sur les marchés locaux

Autres préoccupations sanitaires

La tuberculose présente un taux d’incidence élevé (140 cas pour 100 000 habitants). Les séjours prolongés ou les contacts étroits avec la population locale justifient un dépistage pré et post-voyage.

Le VIH/sida progresse avec un taux de prévalence de 0,8% chez les adultes. Toute relation sexuelle nécessite une protection systématique.

Les infections cutanées se développent rapidement dans le climat tropical humide. Nous désinfectons immédiatement toute plaie, même superficielle, avec un antiseptique puissant.

Conseils pour voyager en toute sécurité au Cap-Vert

Préparation sanitaire

Consultez un médecin spécialisé en médecine tropicale 4 à 6 semaines avant le départ. Aucun vaccin n’est obligatoire pour un séjour direct, mais plusieurs immunisations se révèlent prudentes :

VaccinRecommandationDurée de protection
Hépatite AFortement recommandé10-20 ans
Fièvre typhoïdeRecommandé3 ans
Hépatite BRecommandé si séjour >1 moisÀ vie
Méningite A+CZones rurales/séjour long3-5 ans
RageZones rurales/contact animaux10 ans

Constituez une trousse médicale complète incluant : • Antiseptique puissant (Bétadine, Mercryl) • Antidiarrhéique (Imodium) et réhydratant (SRO) • Répulsif tropical (DEET 50% minimum) • Antihistaminique et anti-inflammatoire • Pansements étanches et compresses stériles

Sécurité quotidienne

Adoptez un profil discret en évitant tout signe extérieur de richesse. Nous laissons bijoux et montres de valeur à domicile et utilisons un téléphone basique pour les sorties.

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Répartissez votre argent en plusieurs caches : portefeuille factice avec petites coupures, vraie réserve dans une ceinture ventrale, carte bancaire dans un étui RFID. Gardez toujours 20-30 euros en liquide pour un éventuel “péage” en cas d’agression.

Privilégiez les déplacements en groupe, particulièrement après 20h. Les quartiers de Varzea et Tira Chapéu à Praia, ainsi que les hauteurs de Mindelo, nécessitent une vigilance renforcée même en journée.

Transport et déplacement

Réservez vos taxis exclusivement via la réception de votre hébergement. Les tarifs fixes évitent les négociations et garantissent des chauffeurs référencés.

Pour la location de véhicule, exigez un permis de conduire international et une assurance tous risques. Les routes secondaires, notamment à Santo Antão et Fogo, présentent des dénivelés importants sans glissières de sécurité.

Les liaisons inter-îles en bateau peuvent s’avérer éprouvantes. Prévoyez des médicaments contre le mal de mer et vérifiez les conditions météorologiques avant tout embarquement.

Activités à risque

Ne pratiquez jamais d’activité nautique en solitaire. Les centres de plongée certifiés PADI restent rares : vérifiez scrupuleusement les assurances et l’état du matériel.

Pour les randonnées en montagne, informez systématiquement votre hébergement de votre itinéraire et de l’heure de retour prévue. Emportez eau, nourriture, lampe frontale et sifflet même pour une sortie de quelques heures.

Les zones à éviter ou à surveiller au Cap-Vert

Praia (Santiago)

Évitez les quartiers de Castelão, Eugénio Lima et Várzea après 19h. Le marché de Sucupira nécessite une vigilance constante même en journée. Les plages urbaines de Gamboa et Quebra Canela concentrent vols et agressions.

Le centre-ville (Platô) reste globalement sûr mais les ruelles adjacentes peuvent présenter des risques en soirée. Nous recommandons un retour en taxi après 21h depuis cette zone.

Mindelo (São Vicente)

Les hauteurs de la ville et le quartier de Ribeira de Julião présentent des taux de criminalité élevés. Le port et ses abords attirent dealers et consommateurs de drogues.

La zone touristique autour de la rue Libertadores d’Afrique reste sécurisée mais nécessite prudence après minuit, notamment lors des festivités du Carnaval.

Îles périphériques

Fogo présente des risques volcaniques réels. Surveillez les bulletins de l’Observatoire géophysique et respectez scrupuleusement les consignes d’évacuation en cas d’alerte.

Sur Brava, les conditions météorologiques peuvent changer rapidement. Les liaisons aériennes et maritimes subissent régulièrement des annulations, prévoyez une marge dans votre planning.

Santo Antão offre des paysages extraordinaires mais ses sentiers de montagne exigent une condition physique correcte et un équipement adapté. Plusieurs randonneurs se perdent annuellement dans les vallées isolées de Paul et Ribeira Grande.

L’île de Maio, bien que paisible, manque cruellement d’infrastructures médicales. Tout problème de santé sérieux nécessite une évacuation vers Praia, parfois impossible selon les conditions météo.

Sal et Boa Vista, très touristiques, présentent moins de risques sécuritaires mais attention aux arnaques classiques : faux guides, excursions non déclarées, location de matériel défectueux.

En respectant ces recommandations et en gardant un comportement prudent sans paranoïa, votre découverte du Cap-Vert sera un enchantement. Nous y retournons régulièrement et continuons d’apprécier la gentillesse cap-verdienne authentique, loin des clichés sécuritaires parfois exagérés.

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