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Bali abrite une faune diversifiée dont certains représentants peuvent représenter un danger réel pour les voyageurs. Nous parlons ici des moustiques vecteurs de maladies graves, des serpents venimeux, des chiens errants porteurs de la rage, mais aussi des singes agressifs des temples et de quelques espèces marines à éviter. Voici ce que nous avons appris après plusieurs séjours en Indonésie :
Nous vous proposons un tour complet des risques réels, loin des fantasmes, pour voyager serein à Bali.
Sommaire
Nous ne voulons pas alimenter les peurs ni noircir le tableau. Bali reste une destination sûre où les accidents avec la faune demeurent rares. Mais nous avons croisé trop de voyageurs mal informés qui caressent n’importe quel chien, manipulent des serpents pour une photo ou sous-estiment le paludisme. Comprendre les risques permet simplement de les éviter. Nous voyageons avec notre fils de 5 ans dans ces régions, et cette vigilance fait partie intégrante de notre préparation. Connaître la faune locale, c’est aussi respecter son territoire et adopter les bons réflexes au bon moment. Aucune paranoïa, juste du bon sens et de l’information fiable.
Sur les dizaines d’espèces présentes à Bali, seule une poignée représente un danger avéré. Nous les classons en quatre catégories : les insectes vecteurs de maladies (moustiques en tête), les serpents venimeux (terrestres et marins), les mammifères porteurs de rage (chiens, singes), et quelques animaux marins (méduses, oursins, coraux). À cela s’ajoutent les varans, impressionnants mais rarement agressifs. Contrairement aux idées reçues, vous ne croiserez ni crocodiles d’eau salée ni dragons de Komodo à Bali : ces espèces vivent à Sumatra, Bornéo ou sur les îles de Komodo et Rinca. Les araignées, scorpions et scolopendres existent, mais leurs piqûres restent douloureuses sans être mortelles. Le vrai danger vient souvent des plus petits : un moustique porteur de dengue fera bien plus de dégâts qu’un varan croisé au bord d’un chemin.
Nous le répétons à chaque retour de voyage : le moustique est l’animal le plus dangereux du monde, et Bali ne fait pas exception. Ces insectes transmettent trois maladies principales sur l’île : la dengue (fièvre brutale, douleurs articulaires et musculaires intenses, parfois hémorragies), le chikungunya (fièvre et douleurs articulaires persistantes pendant des semaines) et le zika (particulièrement dangereux pour les femmes enceintes). La dengue touche des milliers de personnes chaque année en Indonésie. Nous avons croisé des voyageurs cloués au lit pendant une semaine à cause d’elle. Les moustiques piquent surtout en début et fin de journée, près des zones humides, mais aussi en ville.
Nos gestes de prévention systématiques : vêtements longs et clairs dès le coucher du soleil, application d’un répulsif efficace comme Soffel (vendu partout à Bali) sur toutes les zones exposées, utilisation d’une moustiquaire ou d’un ventilateur la nuit (les moustiques volent mal avec du vent), et évitement des eaux stagnantes. Nous renouvelons l’application de spray plusieurs fois par jour, surtout après une baignade. Ce réflexe simple réduit drastiquement les risques. Aucun vaccin n’existe contre la dengue pour les voyageurs, la prévention reste la seule arme.
Bali compte environ 50 espèces de serpents, dont 5 représentent un réel danger. Le cobra royal, reconnaissable à sa collerette dressée, peut atteindre plusieurs mètres et injecte un venin neurotoxique puissant. Le cobra cracheur projette son venin jusqu’à 2 mètres, visant les yeux : le contact peut provoquer une cécité. La vipère des îles, très agressive, mord facilement si on la dérange. Le bongare bleu (ou krait malais), actif la nuit, possède un venin redoutable avec un taux de mortalité de 50 à 70 % sans traitement rapide. Enfin, le quillard à cou rouge provoque hémorragies et insuffisance rénale.
Nous croisons rarement ces serpents, qui fuient généralement l’homme. Les rencontres surviennent surtout en zone rurale, dans les rizières ou les jardins. Notre règle d’or : ne jamais tenter d’approcher, de photographier de près ou de manipuler un serpent, même mort. En cas de morsure, direction immédiate l’hôpital Sanglah à Denpasar, seul établissement de Bali équipé d’antivenins. Nous gardons toujours ses coordonnées dans notre téléphone. Surtout, pas de garrot, pas de succion de la plaie, juste désinfection et transport rapide. Le temps compte énormément.
Les eaux de Bali et de l’Indonésie abritent de nombreux serpents de mer, facilement reconnaissables à leur queue aplatie. La plupart possèdent un venin puissant, parfois plus toxique que celui de leurs cousins terrestres. Bonne nouvelle : ils sont généralement dociles et n’attaquent que s’ils se sentent menacés ou manipulés. Nous les avons croisés plusieurs fois en snorkeling, glissant paisiblement entre les coraux. Leur beauté fascine, mais nous gardons toujours nos distances.
La règle est simple : observation oui, contact non. Ne jamais essayer de les attraper, même pour une photo souvenir. Si un serpent de mer s’approche de vous en nageant, restez calme et éloignez-vous lentement sans gestes brusques. Les accidents surviennent presque exclusivement lors de manipulations volontaires ou de prises accidentelles dans des filets de pêche. En cas de morsure, même protocole que pour les serpents terrestres : hôpital Sanglah en urgence, car les symptômes peuvent apparaître progressivement et s’aggraver rapidement.
Voici un sujet sensible mais essentiel. Bali compte des milliers de chiens errants, souvent regroupés en meutes dans les villages, sur les plages ou près des temples. Beaucoup sont territoriaux et peuvent se montrer agressifs, aboyer violemment, poursuivre les passants ou mordre. Le vrai danger ne vient pas tant de la morsure elle-même que de la rage, endémique à Bali. Cette maladie virale reste mortelle dans 99,9 % des cas une fois les symptômes déclarés. Nous avons vu des voyageurs se faire mordre en voulant caresser un chien qui semblait gentil.
Nos conseils stricts : ne jamais caresser un chien inconnu, même s’il paraît inoffensif, ne pas courir ni crier si une meute s’approche (cela peut déclencher une poursuite), garder un bâton ou des pierres à portée lors de balades isolées pour dissuader sans blesser. En cas de morsure, même légère, lavage immédiat de la plaie à l’eau et au savon pendant 15 minutes, puis direction l’hôpital pour recevoir le vaccin antirabique dans les 24 heures. Le traitement fonctionne à 100 % s’il est administré à temps, mais devient inutile une fois les symptômes apparus. Nous avons fait vacciner notre fils avant le départ, une protection supplémentaire qui nous rassure.
Les singes macaques de Bali, notamment ceux de la forêt sacrée d’Ubud, sont devenus une attraction touristique majeure. Mignons en apparence, ils peuvent se révéler franchement désagréables. Habitués aux visiteurs, ils ont développé des comportements opportunistes : vol de lunettes, sacs, bouteilles d’eau, nourriture, parfois même de téléphones. Certains grimpent directement sur les touristes, fouillent dans les poches ou mordent s’ils se sentent frustrés. Nous avons assisté à plusieurs scènes où des visiteurs se faisaient agresser pour une bouteille d’eau visible dans un sac à dos.
Le risque sanitaire est réel : les singes peuvent transmettre la rage, au même titre que les chiens. Une morsure ou une griffure nécessite une consultation médicale rapide et un vaccin antirabique. Nos règles lors des visites dans les temples : ne rien porter de visible (lunettes de soleil rangées, sacs bien fermés), ne jamais les nourrir ni les fixer dans les yeux (ils prennent cela pour une provocation), garder une distance de sécurité et ne pas tenter de selfie rapproché. Si un singe s’accroche à vous, restez immobile et calme, il repartira de lui-même. Certains temples emploient des gardiens avec de longues perches pour éloigner les singes trop insistants. Respecter ces consignes transforme la visite en moment agréable plutôt qu’en galère.
Voyager à Bali en connaissant sa faune, c’est voyager mieux. Nous ne vivons pas dans la peur, nous vivons dans la conscience. Un bon répulsif, des chaussures fermées, une assurance voyage solide et du bon sens suffisent largement pour profiter de l’île en toute sérénité. Bali reste une destination magnifique où les rencontres avec la nature enrichissent chaque journée, pour peu qu’on respecte quelques règles simples. Nous y retournons régulièrement, avec notre fils, et n’avons jamais eu le moindre incident grave. Restez vigilants, restez curieux, et l’île vous le rendra au centuple.
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